Cindy Sheehan makes front page of France’s top paper

As you can see below, Cindy Sheehan is mentioned on the front page of France’s newspaper of record, Le Monde, under a pretty explicit headline: “Bush facing the doubts of Americans on Iraq” (click on the picture for a bigger version):

The cartoon is worth being copied as well:

A few choice extracts from the articles below.

In Crawford, Cindy Sheehan fights the “noble cause”

La classe médiatique américaine s’est emparée de l’histoire de Cindy Sheehan, “la mère de soldat qui veut rencontrer Bush”. Cindy avait un fils, Casey, qui est mort en Irak en avril 2004, à l’âge de 24 ans. Depuis le 6 août, elle s’est installée à Crawford, où le président George W. Bush a sa résidence d’été. Elle campe sur le bas-côté de la route et entend ne plus en bouger avant de l’avoir rencontré.

The US media has jumped on the story of Cindy Sheehan, “the soldier’s mother who wants to meet Bush”. Cindy had a son, Casey, who died in Iraq in april 2004, aged 24. Since August 6, she is in Crawford, where Bush has his summer residence. She camps on the side of the road and won’t move until she meets him.

En 2003, les médias étaient loin de se ruer sur les militants antiguerre. Les temps ont manifestement changé. Le Boston Globe se demande pourquoi le commandant en chef s’isole tel un “monarque” dans son “château”. Dans son carnet de bord, diffusé sur une demi-douzaine de blogs, la “mom” anti-Bush fait les comptes. “Troisième jour. J’ai fait 25 interviews téléphoniques et plusieurs télés. Si vous pouvez venir, venez. 62 % des Américains sont contre cette guerre et veulent le retour de nos troupes.”

Les conservateurs ont senti le danger. Ils ont commencé à enquêter sur Cindy Sheehan. Ils ont découvert qu’elle avait déjà rencontré George Bush, en juin 2004, deux mois après la mort de son fils, et, scandale, elle n’avait rien dit de désagréable après l’entretien. Selon la presse locale, elle l’avait même trouvé “sincère dans son désir d’apporter la liberté aux Irakiens” et “compatissant” pour la peine des familles. Cindy leur a répondu qu’elle plaidait coupable. “Je l’admets avec honte et regrets. Avant la mort de Casey, je n’avais rien dit publiquement contre la guerre.” Un an a passé. Cindy a changé d’avis.

In 2003, the media were far from covering the anti war protesters. Things have obviously changed. The Boston Globe wqonders why the commander in chief is isolated like a “monarch” in his “castle”. In her notes, spread via half a dozen blogs, the anti-Bush mom tells her tale. “Third day. I did 25 telephone interviews and several TV interview. If you can come, please do. 62% of Americans are agaisnt this war and want out troops back”.

The conservatives have seen the danger. They have begun to investigate Cindy Sheehan, and have unearthed that she had met George Bush in June 2004, two months after her son’s death and, scandal, she had said nothing unpleasant after the meeting. According to the local press then, she had found him “sincere in his desire to bring liberty to Iraqis” and “compassionate” for the pain of the families. Cindy has answered by pleading guilty. “I admit it with shame and regret. Before Casey'(s death, I had not said anything publicly against the war”. A year has passed, and Cindy has changed her mind.

(as published on Le Monde’s website.)

George Bush facing the doubts of Americans on Iraq

Une marche de soutien aux troupes ? Organisée par le Pentagone ? Les spécialistes militaires ont été passablement étonnés, mardi 9 août, lorsqu’ils ont entendu le secrétaire à la défense Donald Rumsfeld annoncer qu’il allait organiser une manifestation de rue à Washington

A march to support troops? Organised by the Pentagon? Military experts were nonplussed, on Tueday, when they heard Defense Secretary Rumsfeld announce he would organise a street demonstration in Washington.

Depuis deux semaines, les Américains (…) ont été les témoins d’un étalage public de divergences, comme ils n’en avaient pas vu depuis le premier mandat lorsque s’affrontaient Donald Rumsfeld et Colin Powell. (…) Après avoir entendu parler pendant trois ans de “global war on terror”, la guerre mondiale contre le terrorisme, le public a appris par le New York Times que ce message était en voie d’être remplacé par un concept plus subtil et moins exclusivement militaire : le combat global contre ” l’extrémisme violent” , une notion plus sociologique, prenant en compte les causes du terrorisme.

Cette distinction a été considérée comme un fléchissement des militaires, qui, se retrouvant dans le piège irakien, auraient essayé de justifier que la première armée du monde ne parvient pas à tout régler. Les partisans de la guerre ont cru entendre le candidat démocrate John Kerry, qui l’an dernier avait osé comparer le terrorisme à une “nuisance” , ce qui lui avait valu nombre de quolibets.

In the past two weeks , the US public have seen a extraordinary display of public disputes, like they had not seen since the infighting betwwen Rumsfeld and Powell. (…) After hearing about the GWOT for 3 years, the public learnt from the NYT that this message was about to be replaced by a more subtle and less exclusively militrary concept, GSAVE, a more sociological concept, taking into account the causes of terrorism.

This distinction has been seen as a weakening of the military, which, finding itself stuck in the Iraqi trap, are trying to justify that the first army in the world cannot solve everything. War partisans have behaved as when they had bashed Kerry when he compared terrorism to a “nuisance”.

There is also a long article about the families in Cleveland that have lost loved ones in the past few days.

Story now also on the BBC website: Soldier’s mother in Bush protest

Author: Jerome a Paris

Energy banker based, yes, in Paris, France. Writing about energy, economics, international geopolitics, European and French stuff, and whatever else catches my attention. Very strongly pro-European. Liberal in the US, libéral in France and proud of both.